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Jacques Voisin réélu président de la CFTC

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 Jacques Voisin réélu président de la CFTC 

Avant sa réélection à la présidence de la CFTC, le 31 octobre 2008, Jacques Voisin avait exposé sa conception d’un syndicalisme fondé sur les valeurs chrétiennes et soucieux d’affirmer un projet collectif, à distance de l’idéologie et du conservatisme.


A la différence de beaucoup d’ou­vrages centrés sur une personnali­té, les entretiens entre Jacques Voisin et l’économiste Philippe Arondel renseignent peu sur l’homme brillamment réélu à la tête de la CFTC mais apprennent beaucoup sur le projet d’une organisation syn­dicale qui fêtera l’année prochaine ses quatre-vingt-dix ans.

L’enfance du futur militant fut « belle, sans histoire ». Une mère aimante, un père doté d’une forte personnalité (ancien des Forces françaises libres, il fut député non-inscrit) qui lui a appris le respect du travail, de tout travail. Puis l’arrivée d’un jeune prêtre qui l’a tiré du cocon familial en lui faisant jouer avec d’autres jeunes de son village la Passion du Christ  : première expérience de la fraternité sur la terre natale du Nord. À rebours, il y eut l’expérience directe de l’injustice sociale dans la vie professionnelle. Au début des années soixante-dix, l’entreprise dans laquelle travaille Jacques Voisin est en proie à un violent conflit du travail sur la question des sa­laires. Les travailleurs en lutte, comme on dit à l’époque, n’ont pas de syndicat. Arrive un militant de la CFDT, très représentatif de sa phase gauchiste, autogestionnaire, mais en même temps très directif. Le courant ne passe pas avec les salariés, qui demandent à Jacques Voisin de trouver un compromis – sans compromission – avec la direction. Celle-ci demeurant fermée au dialogue, le dépositaire d’un mandat « sauvage » prend contact avec la CFTC de Maubeuge, y trouve bon accueil et s’engage au point de devenir très vite un militant permanent de la confédération.

Tel est, en son début, l’itinéraire personnel de l’homme. La suite se confond avec l’histoire de l’organisation qu’il préside aujourd’hui. Organisation relativement dis­crète, non par choix mais parce que les grands médias obéissent à une logique binaire alors que la doctrine de la CFTC va à l’encontre du manichéisme. À la télévision, dans la grande presse, il y a prime à la puissance (la CGT et la CFDT concentrent l’attention des chroniqueurs), à l’opposition du noir et du blanc, au rejet de tout ce qui pourrait ressembler à une « troisième voie » – simplement parce que les projets originaux sont longs à étudier et diffi­ciles à mettre en scène. Et puis, dans la société médiatique, la référence chrétienne n’est-elle pas une inconvenance  : datée, archaïque, « ringarde » ?

Le courage des militants de la CFTC, c’est de résister fermement, mais sans raidissements contre-productifs, à cette pression, dans l’esprit de la résistance à la « déconfessionnalisation » qui conduisit à la grande rupture de 1964 entre ceux qui décidèrent d’abandonner la référence chrétienne et ceux qui entendaient rester fidèles à eux-mêmes.

Avec une conviction inentamée par les thématiques de la « modernité », Jacques Voisin continue d’affirmer que sa Confédération doit tenir bon sur le socle de ses va­leurs  : « Nous inscrivons notre dé­marche revendicative dans un horizon à tonalité sociale chrétienne, un horizon humaniste construit par les grandes valeurs issues de l’histoire chrétienne ». A condition de respecter celles-ci, précise Jacques Voisin, les Français de confession juive ou musulmane ainsi que de nombreux agnostiques peuvent facilement adhérer à la CFTC  : le fait est qu’ils s’y sentent bien tant le principe du dialogue y est fondamental. La CFTC n’est pas un mouvement d’Église mais la référence chrétienne n’est pas formelle. Elle implique une conception de la vie sociale (dans l’entreprise et dans la société), de la vie au travail et du respect de la personne humaine.

Philippe Arondel le sou­ligne au fil de ses conversations avec Jacques Voisin  : la pensée sociale de la Confédération est directement issue de la doctrine sociale de l’Église et plus particulièrement de Rerum Novarum, d’une ac­tualité toujours saisissante comme l’attestent les citations qui concluent le livre  : « Si… l’ouvrier accepte des conditions dures que d’ailleurs il ne peut refuser, parce qu’elles lui sont imposées par le patron ou par celui qui fait l’offre de travail, il subit une violence contre laquelle la justice proteste ». D’où la revendication d’un juste salaire, pour que soit simplement respectée la personne humaine – qui est le plus souvent une personne ayant la charge d’une famille. Il ne s’agit pas de survivre, mais de vivre et de faire vivre, de travailler décemment « et même d’épargner ». Il faut aussi réhabiliter une authen­tique participation, permettant à chaque personne em­­ployée dans l’entreprise d’être associée à part entière à ses ambitions.

C’est la fidélité à ces principes exprimés en un projet précis qui explique que la CFTC ait été historiquement la seconde matrice du syndicalisme français comme le rappelle Philippe Arondel  : après la CGT fondée en 1895 selon les thèses de l’anarcho-syndicalisme puis divisée après la seconde guerre mondiale en une branche réformiste et une branche communiste, la CFTC a fait valoir dans la période troublée du début des années vingt puis en 1936 et à la Libération, une ligne ni conservatrice ni révolutionnaire. On oublie trop souvent le rôle de la CFTC dans l’élaboration de la charte du Conseil national de la Résistance, lors de la négociation sur la formation professionnelle en 1971 puis dans le lancement des cellules de reconversion sociale à l’époque où Jean Gandois présidait le patronat français.

Depuis le début du siècle, la lutte s’est durcie pour la CFTC qui est forcée de combattre sur plusieurs fronts pour défendre ses principes, son projet – et son existence même.

La lutte s’est durcie parce que le patronat s’est profondément transformé en devenant le Medef  : au lieu d’avoir affaire à des entrepreneurs, rudes dans les négociations mais attachés à leur entreprise et donc rarement indifférents au sort de leurs salariés, les syndicalistes ont été confrontés à des financiers avant tout préoccupés de la rentabilité de leurs capitaux et de la rémunération de leurs actionnaires.

Jacques Voisin met en évi­dence cette évolution ca­pitale, qui correspond à la « financiarisation » des économies américaine et euro­péennes. Il en résulte aujourd’hui une forte dégradation des rapports entre les partenaires sociaux car le Medef met radicalement en cause la hiérarchie des normes sociales afin que soient privi­légiés les accords au sein de l’entreprise. Comme les syndicats sont rarement présents dans les petites et moyennes entreprises, comme les salariés sont en état de dépendance vis-à-vis de leur employeur, le risque est grand que les accords passés contredisent le principe de justice. Selon sa conviction traditionnelle, qui remonte aux années trente, la CFTC défend les accords de branche professionnelle  ; elle refuse aussi les types de contrats défavorables aux salariés : son engagement dans la campagne unitaire contre le CPE (contrat première em­bauche) en 2006 – surprenante pour certains qui pensaient qu’il fallait être plus pragmatique – était pourtant inscrite dans la logique profonde de la Confédération chrétienne.

Autre front  : celui de la re­présentativité syndicale. Jacques Voisin refuse le « Yalta syndical » qui aboutirait, avec l’appui du Medef, à un partage du « marché » entre la CGT et la CFDT, au mépris du pluralisme syndical. Il croit possible de maintenir l’existence et l’indépendance de la CFTC et de développer les perspectives qui lui sont propres car elles offrent un recours à « tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans un syndicalisme de rupture sociale [la CGT] ou d’accompagnement des mutations néolibérales [la CFDT] ».

à l’intention de ces salariés, la CFTC offre un large éventail de propositions  : revitaliser les Bourses du travail, assurer la participation des salariés à la prise de décision dans l’entreprise, faire de l’Europe un bouclier contre la globalisation, lutter, dans la fidélité à la pensée sociale chrétienne, pour que « la formation du salaire [ne soit pas] abandonnée au seul jeu de l’offre et de la demande ».

À l’heure de la crise financière, qui révèle les impasses du « divin marché » et les effets catastrophiques de « l’argent fou », le dialogue entre Philippe Arondel et Jacques Voisin est d’une frappante actualité. On en recommandera particulière­ment la lecture aux salariés qui se demanderaient encore s’il est bien utile d’aller voter aux élections prud’homales le 3 décembre prochain.

Alexandre DA SILVA

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CFTC info 8 histoire

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La CFTC à la veille des élections prud’homales

du 3 décembre 2008


2008 sera une année cruciale pour le syndicalisme chrétien. Le président de la République, lors de la conférence sociale du 19 décembre 2007, a lancé des négociations sur la réforme de la représentativité des syndicats et de leur financement. Si la seconde, avec la révélation de l’affaire des valises de billets de l’UIMM, se révèle d’une urgente nécessité, la première n’est pas sans inquiéter la CFTC. Le risque est grand, en effet, de voir favoriser des syndicats jusqu’au-boutistes ou au contraire des syndicats d’entreprise, au détriment de la défense bien comprise des intérêts matériels et moraux et des salariés. Dans ce contexte, les élections prud’homales de 2008 auront une importance considérable. En 2002, la CFTC avait recueilli environ 10 % des suffrages. Pour augmenter cette position, la confédération chrétienne a lancé une campagne de mobilisation, le 5 décembre dernier au Cnit à Paris – La Défense. Mille trois cents délégués étaient rassemblés sous le slogan  : « tous uniques, tous unis ». Un appel qui devrait être entendu de tous les travailleurs.

Par rapport aux autres organisations sociales, la CFTC est d’âge moyen. La CGT est la doyenne – née à Nantes en 1895. Force ouvrière ap­paraît en 1947 avec la guerre froide et c’est en 1964 que la CFDT se crée, en rupture avec le syn­dicalisme chrétien. La Confédération française des travailleurs chré­tiens est fondée en 1919 mais ses racines re­montent au XIXe siècle. Dès 1828, alors que toute forme d’association ouvrière était interdite, Alban de Villeneuve-Bargemont, préfet du Nord, décrit la misère ouvrière  : il propose un salaire minimum, le financement d’une assurance-maladie des ouvriers par des cotisations patronales et l’organisation d’as­­sociations de secours mutuels. À sa suite, Armand de Melun dénonce le principe de libre concurrence et pro­pose une politique de protection sociale en faveur de l’enfance, des malades, des personnes âgées  ; il réclame une loi sur l’assistance publique, dé­fend le principe de la parti­cipation aux bénéfices et la reconnaissance légale des as­sociations ouvrières.

Albert de Mun plaide, à la Chambre, pour les syn­dicats pro­fessionnels, une législation in­ternationale du travail, la réduction de la durée de travail des femmes et des enfants, la création de caisses de retraites ouvrières et pour une loi sur les accidents du travail.

Tels sont les plus célèbres des premiers ani­mateurs du ca­tho­licisme social, qui trouve sa ré­férence dans l’en­cyclique Rerum novarum. Il y en aura d’autres plus tard, comme Jean Lecour-Grandmaison, qui présida à la destinée de notre journal durant des dizaines d’années.

Lorsque les syndicats sont enfin autorisés, en 1884, les chrétiens, qui ont ardemment souhaité ce mode d’organisation professionnelle, ne restent pas inactifs  : en 1886, se constituent le syndicat des passementiers de St-Etienne et le syndicat des voyageurs et représentants parisiens. En 1887, apparaissent le syndicat des employés de commerce et interprofessionnels et, en 1899, les trois pre­miers syndicats d’ouvriers chrétiens de la région pa­risienne – dans la métallurgie, l’habillement et le livre. La Fédération française des syndicats d’employés catholiques se crée en 1912.

C’est après la Grande Guerre que les syndicats chrétiens décident de se coordonner  : la Confé­dération française des syndicats chrétiens est déci­dée au congrès des 1er et 2 novembre 1919 sous l’égide de Jules Zirnheld – qui préside l’organisation jusqu’en 1940 – et de Gaston Tessier qui en sera le secrétaire gé­néral, puis le président. L’article 1er des statuts déclare que « La Confédération entend s’inspirer dans son action de la doctrine sociale définie dans l’encyclique Rerum novarum ».

Lors de son premier congrès confédéral, les 23 et 24 mai 1920, la CFTC décide de s’élargir aux autres chrétiens – les protestants étant nom­breux dans les syndicats alsaciens et lorrains. Tout en élaborant son programme (sur le juste sa­laire notamment) elle organise d’importants mou­vements de grève – dans les banques en 1919-1920, le textile en 1920-1921, la métallurgie en 1924 et 1935. En butte à la violente hostilité de la CGT, la confédération chrétienne compte 803 syndicats en mai 1936 et 2 048 en mai 1937  : c’est une grande centrale qui participe à la rédaction de nombreuses conventions collectives entre 1936 et 1939.

La participation de la CFTC à la Résistance lui donne le statut d’organisation syndicale repré­sentative à la Libération. Elle se réorganise et compte 800 000 adhé­­rents en 1947, obtenant 26,3 % des voix (contre 59,2 % à la CGT) aux premières élections d’administrateurs des caisses de Sécurité sociale. Elle lance avec la CGT les grèves d’août 1953 et poursuit son travail d’implantation jusqu’à ce que la scission de la CFDT l’affaiblisse considérablement en 1964. La Confédération « main­­te­nue » remontera péniblement la pente, par­ti­cipera aux accords de Grenelle en mai 1968 et bénéficiera alors d’un flux salvateur de nouvelles adhésions qui confirmera son influence… sans avoir renié son identité !

Celle-ci a toujours été explicitement chrétienne. Si ses références n’ont pas varié, son programme, comme celui de toutes les organisations sociales, a connu des évolutions importantes.

La première inflexion significative porte sur la relation entre la CFTC et l’Église. L’article 1er des statuts de 1919 faisait référence à Rerum novarum. L’identité religieuse des dirigeants et des adhérents était une donnée fonda­mentale. Le Syndicat des employés du com­merce et de l’industrie, qui est à l’origine de la CFTC, se proposait avant tout « d’unir entre eux les em­ployés catholiques » et son action se concentrait sur le placement de ses adhérents.

Ayant très vite admis les salariés de religion protestante, la CFTC n’abandonnera pas la réfé­rence à la doctrine de Léon XIII. Dans les nouveaux statuts adoptés en 1947, il est stipulé à l’article 1er que « La Confédération se réclame et s’inspire, dans son action, des principes de la morale sociale chrétienne »… qui impliquent « la préoccupation de préparer le triomphe d’un idéal de paix en faisant prévaloir l’esprit de fraternité et les exigences de la justice ». La référence aux documents pontificaux a disparu et, par ailleurs, la CFTC affirme, dans son article 7, que son action est déterminée « indépendamment de tout groupement extérieur, politique ou religieux ». Pleine indépendance donc – mais dans la fidélité aux principes originels.

Le programme de la Confédération a connu quant à lui de profondes transformations. Dans les premières années, elle défend la « juste satisfaction (des) be­soins matériels, intellectuels et moraux » (de la « personnalité humaine »), le juste salaire et l’entraide professionnelle.

Après la Libération, la CFTC précise, dans ses statuts de 1947, qu’elle refuse la lutte des classes et qu’elle souhaite une « organisation économique conçue de telle manière que la dignité et l’indépendance des travailleurs et de leurs groupements soient intégralement respectées ». Cette organisation est conçue dans l’esprit de la France d’après-guerre dans laquelle triomphent la planification indicative et la politique keynésienne d’intervention de l’État dans l’économie en vue de la croissance et du plein emploi. Le programme de la CFTC s’inscrit donc dans la logique qui a pris naissance, dès le dé­but de la Résistance, lorsque la confédération chré­tienne avait signé le Manifeste des Douze, de novembre 1940, qui affirmait le caractère foncièrement anticapitaliste du syndicalisme.

Avec le rapport de Gilbert Declercq, elle se pro­­noncera en 1959 pour une planification dé­mocratique, soigneusement distinguée du col­lec­­ti­visme et de l’étatisme. Elle fait sienne la perspective gaullienne du plan comme « ardente obligation », élément d’une politique économique qui vise le bien-être général et qui veut assurer la participation des citoyens à la définition du projet commun et à la mise en œuvre des projets de chaque entreprise. En novembre 1964, se réunit au Palais des Sports à Paris un congrès qui doit décider de sa transformation en CFDT et sceller, ainsi, l’abandon à la référence chrétienne. Plus de deux tiers des délégués se prononcent en faveur de cette évolution qui les mènera, Mai 68 aidant, sur les voies de l’autogestion, avant de se re­centrer, en même temps que le Parti socialiste, vers un ré­formisme un peu moins utopique, et non sans ouvrir, du coup, un boulevard à des scissions gauchistes. Pendant toutes ces années, la CFTC a maintenu un syndicalisme d’inspiration chrétienne représentant, bon an, mal an, 10 % des forces syndicales.

Dans les années quatre-vingt, la CFTC doit ce­pendant assu­mer, comme les autres confé­dérations, la crise du modèle interventionniste et la mise en cause de l’État social par les partis de droite puis par la gauche à partir du « tournant de la rigueur » en 1983. Le projet de planification démocratique est abandonné mais la participation des salariés continue à être revendiquée et ac­tualisée. La pensée demeure personnaliste, la lutte pour les droits sociaux reste évidemment centrale, le souci du bien commun est toujours proclamé, mais la CFTC voit sa représentativité sérieusement menacée. La CFTC est minoritaire dans le mouvement syndical français, mais elle n’est pas marginale  : les adhérents du Parti socialiste (environ 100 000 dans les premières années du siècle) sont moins nombreux que ceux de la CFTC qui revendique 132 000 adhérents. L’Union départementale de Paris recense à elle seule plus d’adhérents que les Verts à l’échelon national. On peut certes s’interroger sur la véracité des chiffres publiés par les organisations syndicales et politiques mais dans un cas comme dans l’autre, les élections établissent leur influence respective  : avec 1 145 syndicats regroupés en 16 fédérations professionnelles, la CFTC a obtenu 10 % des voix aux élections prud’homales de décembre 2002 et a recueilli 6,7 % aux élections des comités d’entreprise de 2005.

L’avenir de la confédération chrétienne est-il pour autant garanti  ? L’optimisme serait une imprudence en raison de trois facteurs, d’importance inégale, mais qui se conjuguent négativement. Le premier tient à la sociologie religieuse. L’en­ga­gement des catholiques dans des organi­sa­tions sociales chrétiennes est beaucoup moins important aujourd’hui qu’au len­demain des deux guerres mondiales, pour de nombreuses raisons  : déchristianisation, dépo­litisation des catholiques français, crise générale de l’engagement, faillite de l’Action catholique, défiance de certains catho­liques à l’égard du syndicalisme quel qu’il soit. Il est vrai que les Catholiques sociaux en général et la CFTC en particulier ont toujours été vivement contestés au sein de l’Église, mais la conjonction des éléments négatifs est préoccupante. D’autant plus que cette faiblesse peut venir aussi des mili­tants CFTC eux-mêmes. Soit qu’ils méconnaissent ou ne partagent pas l’héritage idéologique de la CFTC, soit qu’ils ne voient pas l’intérêt tactique, ou n’aient pas la force de l’assumer dans un climat qui n’est pas du tout propice à une affirmation publique de ses options religieuses. Le deuxième facteur, associé à ce dernier point, tient au manque de vi­sibilité médiatique de la CFTC – qui est le résultat de l’inculture et des clichés prédominants  : la plupart des journalistes ignorent l’his­toire du christia­nisme social et consi­dèrent l’Église comme une or­ga­nisation réactionnaire. Le simple fait de s’af­firmer chrétien dans le champ politique ou social devient un facteur de décrédibilisation… Dès lors, les messages du syn­dicat chrétien ne sont pas lus ou pas compris. La CFTC est regardée en fonction de ces méconnaissances de fond et ses prises de positions sont d’autant plus facilement ignorées que, dans les périodes de crise sociale, les médias braquent leurs projecteurs sur les deux principales organisations. Cette prime à la puissance est un lourd handicap.

Le troisième facteur tient à la stratégie im­plicite, mais concordante, du gouvernement, du Medef et des principaux syndicats. L’objectif à long terme est de simplifier le paysage syndical. Le Premier ministre, François Fillon, et la présidente du Medef, Laurence Parisot, préféreraient avoir deux interlocuteurs puissants plutôt que d’avoir à négocier chaque dossier avec cinq organisations agissant trop selon des raisonnements tactiques pour être fiables. Dans cette perspective, les grands régulateurs de la vie sociale verraient vo­lontiers la CFTC passer sous l’égide de la CFDT. Le projet réjouit la CFDT qui compenserait ainsi ses pertes sur son extrême-gauche, et la CGT qui ne craint rien tant que l’émiettement syndical qui l’oblige à la surenchère. CFDT et CGT sont très favorables à une redéfinition de la représentativité syndicale fondée sur les résultats électoraux ob­tenus par chaque syndicat dans les entreprises. La CFTC s’y oppose, considérant que l’audience électorale peut être un des critères fondateurs de la représentativité syndicale, mais pas le seul. Elle ne peut accepter de voir complètement nier ses principes fondateurs.

Le pire n’est pas certain. Dans la vie politique comme dans la vie syndicale, les Français refusent les simplifications excessives  : l’agonie du Parti communiste ne fait pas disparaître l’extrême gauche puisque la Ligue communiste monte en puissance et l’évolution réformiste de la CGT n’ef­face pas la tradition du syndicalisme révo­lutionnaire maintenant incarnée par SUD. Le syn­dicalisme chrétien peut, quant à lui, continuer à attirer ceux qui ne se satisfont pas du caractère strictement revendicatif des autres organisations. L’engagement pour des principes qui transcendent le corporatisme et les rivalités d’appareils conserve son attrait et les thèmes de la CFTC répondent à des exigences profondes  : défense et promotion de la famille, lutte pour le repos hebdomadaire, statut du travailleur, développement économique selon la destination universelle des biens…

L’avenir du monde syndical est im­possible à prédire. Une chose est cependant certaine, c’est que les catholiques ont un intérêt collectif à soutenir – à l’heure des élections prud’homales de 2008 – ce qui reste le rameau le plus visible et le plus vivant du catholicisme social. Ce petit rappel historique voudrait tenter de les rappeler à leurs devoirs à ce sujet.

source : France Catholique

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Discour 1er mai 2008

Pouvoir d’achat : le discours de Jacques Voisin du 1er mai

01/05/2008

Devant 6000 militants CFTC, Jacques Voisin a défendu la représentativité de la CFTC et a plaidé pour une augmentation générale du pouvoir d’achat pour tous les salariés.

Bonjour mes chers amis, bonjour et merci d’être si nombreux en ce jour de 1er Mai, Place de la République à Paris ! 
Nous sommes ici pour porter haut les couleurs de la CFTC, afin de promouvoir nos valeurs et défendre les droits des salariés, des demandeurs d’emploi, des retraités et de leurs familles…
La République, cette place où nous sommes rassemblés, est d’ailleurs au cœur de nos revendications actuelles. Car, de quoi s’agit-il aujourd’hui, sinon que de défendre la démocratie sociale et tout ce qui nous permets d’être fiers de rester des syndicalistes debout, maitres de notre destin, défendant  les salariés et Fidèles à nos valeurs ?

On me dit que nous sommes – que vous êtes – 6 milliers rassemblés sur cette place pour célébrer la fête du travail, venus de tous les horizons de l’Hexagone et de tous les secteurs d’activité : ((citer les régions et les FD présentes, en fonction des banderoles)).

Du fond du cœur, je vous dis Merci, un immense Merci.

Par votre présence,  Aujourd’hui, vous témoignez au meilleur niveau, de la mobilisation et de la représentativité de la CFTC.
Car la légitimité à porter les revendications du monde du travail: c’est vous !
Car la légitimité à négocier dans les entreprises, les branches et à l’échelon national: c’est vous !
Alors en vous regardant, en vous écoutant, aujourd’hui, je ne peux éprouver qu’un sentiment de Fierté et de Confiance en notre avenir commun !
C’est à mon avis la meilleure réponse à tous ces oiseaux de mauvaise augure qui, dans certains cabinets, officines, journaux, et voire dans certains types d’organisations syndicales – annoncent notre mort prochaine.
S’ils vous voyaient, s’ils vous entendaient, ils constateraient que leurs vœux les plus chers sont encore loin d’être exhaussés.
Tant mieux pour nous et surtout tant pis pour eux !

Selon eux, au nom de la démocratie sociale, nous devrions nous éclipser au profit de syndicats dits plus influents, plus efficaces, plus actifs, mais qui n’ont d’influent, d’efficace et d’actif que le nom, et pour seuls résultats certains petits arrangements entre amis, présentés avec un certain talent aux médias affamés de déclarations volontaristes mais sans conséquences sur l’amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens.

Au nom de la démocratie sociale, devrions-nous nous fondre dans la masse informe du syndicalisme réformiste bien pensant et renoncer à nos convictions et à notre histoire ?

Si être réformistes c’est agir au nom du bien commun, placer le salarié du privé ou l’agent de l’Etat et leur famille au centre des avancées sociales, si l’objectif c’est d’améliorer sans cesse la qualité de vie au travail et dans la société. Alors, oui, nous sommes réformistes… Et notre réponse sera toujours la même : La CFTC signera !

En revanche, si être réformistes, c’est cautionner les régressions sociales et c’est accompagner des mesures économiques qui ne respectent pas la dignité de la personne, notre réponse sera toujours la même : La CFTC ne signera pas !

Mes amis, soyons novateurs et préférons au terme galvaudé de syndicalisme réformiste, celui de syndicalisme de construction sociale.
Car que faisons-nous d’autre, que faites-vous d’autre, dans vos entreprises et vos administrations, en agissant inlassablement sur la société d’aujourd’hui, pour construire le monde de demain ?
C’est le sens de notre journée d’hier, sur le thème de l’innovation sociale et syndicale, riche des propositions des militants.
 
C’est vrai, notre disparition en arrangerait plus d’un. Depuis 1919, on essaie par tous les moyens de nous faire taire : 1936, 1940, 1964… la liste des batailles et des coups tordus est longue, Mais nous sommes toujours là !
Déjà, en ces temps éloignés, nos adversaires étaient plus coriaces et plus résolus à nous éliminer et malgré cela, ils n’y sont jamais parvenus ! Alors pourquoi y parviendraient-ils aujourd’hui ?

Aujourd’hui, on nous dit  qu’il faut réformer la représentativité pour créer les conditions d’un meilleur dialogue social. Nous, nous sommes  d’accord, puisque nous avons toujours – à l’inverse de certains autres – prôné le développement du dialogue social et privilégié le moteur du dialogue social comme moyen d’action.
Mais quand on nous demande de cautionner un pseudo accord sur la réforme de la représentativité qui ne permet pas d’atteindre cet objectif – notamment dans les PME et les TPE –et qui nie le pluralisme né de l’histoire sociale pour privilégier les gros syndicats, alors oui, nous nous y opposons.

La balle est aujourd’hui dans le camp du gouvernement qui devrait déposer un projet de loi sur le sujet. Mais, attention ! Bien des choses pourraient encore changer d’ici là. Alors mes amis, restons  mobilisés pour que le moment venu, nous fassions entendre très fortement notre voix. Et nous avons une occasion avec les grandes élections professionnelles et plus particulièrement les élections prud’homales à la fin de l’année.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas seulement rassemblés pour démontrer que la CFTC a sa place sur l’échiquier syndical et qu’il faut encore et toujours compter sur elle. Nous sommes là, aussi, pour crier votre colère contre la chute du pouvoir d’achat, contre la dégradation des conditions de travail et l’augmentation de la précarité.

Certains experts autorisés à être “ auto autorisés “, voudraient nous faire croire que le pouvoir d’achat ne baisse pas, voire qu’il augmente. A les entendre, nous aurions la berlue, nous serions en permanence sous l’effet de substances hallucinogènes. Bien !
À toutes ces personnes, j’ai envie de leur poser deux ou trois questions simples: Vous arrive-t-il de faire vos courses ? Tenez-vous vos comptes au jour le jour ? Remplissez-vous de temps en temps votre réservoir d’essence ? Lisez-vous parfois la presse ? Ouvrez-vous votre fenêtre, ne constatez-vous pas que, depuis l’été, les prix des denrées alimentaires, du transport, de l’énergie, du logement ne cessent de grimper ?

Ne voyiez-vous pas qu’à l’étranger, plusieurs pays connaissent de graves émeutes de la faim, et que ce sera peut être demain la même chose, en France sous d’autres formes ? Ne pressentez vous pas, du haut de votre savoir livresque que nous sommes peut être et malheureusement à la veille d’une explosion sociale ?

Si le gouvernement, a accepté d’augmenter le Smic de 2,3 % à compter de ce 1er mai, soit deux mois avant la date habituelle, c’est bien que l’inflation redémarre Et si dans le même temps les salaires n’ont pas augmenté c’est que le pouvoir d’achat a bien diminué. Voilà la réalité !

Notre revendication ne peut donc pas se limiter à une simple augmentation du Smic qui n’est, en fait, qu’une course à la montre pour la survie. Nous défilons, ce matin, pour demander une véritable augmentation générale du pouvoir d’achat pour tous les salariés !
Les services de la Confédération ont travaillé à un chiffrage d’un juste salaire, d’un salaire qui permette au travailleur et à sa famille de vivre décemment, de vivre en étant de son temps, dans la France de ce début de XXIe siècle. Les premières estimations rendent caduques les chiffrages du Smic qui se croyaient audacieux et qui ne reposaient sur rien de réel.

D’ici une quinzaine de jours, nous rendrons public à la fois notre chiffrage et les pistes que nous avançons pour augmenter le pouvoir d’achat. Plusieurs leviers existent qu’il faut actionner en même temps ! L’augmentation du pouvoir d’achat passe d’abord par la politique salariale, et une plus juste répartition des gains de productivité ! Il faudra arbitrer pour que la partie grandissante qui va aux actionnaires au détriment des salaires et de l’investissement productif soit rééquilibrée. Le Président de la République vient de reprendre notre proposition des 1/3, elle ne doit pas rester en l’état de simple suggestion.
Mais, mes chers amis, la dignité passe aussi par un travail décent. La stratégie de Lisbonne vise à faire de l’Europe, je cite : « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ». Où en sommes-nous de ces belles déclarations d’intention ?
 
 

Il faudra aussi passer par une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité et la hausse de la TVA sur les produits de luxe, sur la TVA emploi, le chèque transport, etc… Voici quelques unes des propositions novatrices et courageuses que nous présenterons au Président de la République, dans une lettre ouverte, et à la presse le 15 mai prochain.
Oui, peut-être, des progrès ont été réalisés dans la lutte contre le chômage, mais nous en voyons ces derniers jours les limites (DMC, Dunlop, Peugeot, EADS… pour ne reprendre que l’actualité la plus récente). On constate parallèlement une augmentation du nombre d’emplois précaires, à temps partiel subi et sous-payés. Si nous sommes là ce matin,  c’est aussi, pour réclamer la mise en place d’un juste salaire et la création d’emplois de qualité.
 
Je propose, donc, de construire un baromètre européen qui mesure la qualité de l’emploi à l’aide de plusieurs indicateurs parmi lesquels un juste salaire, mais aussi les qualifications, l’éducation et la formation tout au long de la vie, l’égalité entre les hommes et les femmes, la santé et la sécurité au travail, la conciliation entre vie professionnelle et vie privée, le dialogue social, la participation des travailleurs…

À l’heure où la France s’apprête à assurer la présidence de l’Union européenne, nous demanderons officiellement au Président et au gouvernement de porter notre revendication. Il y va de la crédibilité de l’UE à se construire pour les citoyens et non pas contre eux. Ce serait aussi l’honneur de la France d’infléchir durablement la construction européenne au service du monde du travail.
Faire avancer l’Europe Sociale c’est maintenant !
Reconnaître que les hommes et les femmes d’Europe ont droit à la dignité, à la justice, à la santé, à un travail décent et à espérer à un avenir commun, c’est maintenant !

Vous voyez mes chers amis, la CFTC ne chôme pas et n’est ni à court d’actions ni de propositions !
C’est aussi bien sur le dossier des retraites :
- rien sur les petites pensions
- rien de sérieux sur les financements
- rien sur la reconnaissance de la pénibilité
- rien qui ne rassure les jeunes et les salariés âgés
- rien de précis sur le pouvoir d’achat…
Sauf les 41 ans avec l’assentiment de qui nous savons.
Nous nous retrouverons donc le 22 mai.
 
C’est encore celui des fonctions publiques avec ce projet de dialogue social qui conduirait ni plus ni moins à sa totale réorganisation avec le risque d’un affaiblissement du statut, le développement des mobilités et la représentativité.
Vous le savez pourtant, notre route va être escarpée avant la fin de l’année et les obstacles vont se multiplier avec certitude !
C’est pourquoi je vous demanderais simplement en nous quittant tout à l’heure de ne pas oublier l’essentiel !

Pour gagner, seules deux ou trois choses comptent :
La sincérité de notre parole et de nos actions,
La volonté de défendre nos valeurs et d’aller jusqu’au bout,
et enfin la force de rester solidaires au delà de nos différences pour représenter et faire vivre, grâce au meilleur de nous mêmes, notre chère CFTC !
Voici mon Espérance !

Merci encore, mes chers amis d’être venus si nombreux, bon 1er Mai et bon travail !

Prud’hommes

QU’EST-CE QUE LES PRUD’HOMMES ?

Pour une plus grande représentativité, soutenez la CFTC au Prud'homales 2008 !

Qu’est-ce que le conseil de prud’hommes ?

Le conseil de prud’hommes est une juridiction à part entière. C’est le juge du contrat de travail, qui règle les litiges qui s’élèvent entre le salarié et son employeur.
Le conseil de prud’hommes est composé d’un nombre égal de représentants des salariés et de représentants des employeurs. C’est donc une juridiction paritaire. Ils sont élus tous les 5 ans par leurs pairs.
Les conseils sont divisés en cinq sections autonomes : encadrement ; industrie ; commerce et services commerciaux ; activités diverses ; agriculture.

Comment se déroule un jugement ?

Le jugement prud’homal se déroule en deux étapes. D’abord, les conseillers prud’homaux tentent de concilier les parties, d’obtenir une entente, ne serait-ce que partielle, sur le différend. Si cette conciliation n’est pas réalisée, le dossier passe devant le bureau de jugement, composé d’autant de conseillers employeurs que de conseillers salariés (c’est le principe du paritarisme). Enfin, si les conseillers n’arrivent pas à se mettre d’accord sur l’issue du litige, il est fait appel à un magistrat professionnel, appelé le juge départiteur.
Il est possible d’intenter un recours contre la décision rendue par le conseil de prud’hommes. L’appel se fait devant la chambre sociale des cours d’appel. Les délais moyens des procédures de jugements et le taux de confirmation des décisions par les cours d’appel (environ 70%) sont comparables à ceux des tribunaux de droit commun, composés de magistrats de carrière. Il est possible de faire appel si le principal chef de demande du litige porte sur une somme dépassant un certain montant (4.000 euros au 20 septembre 2005). Ce montant fixé par décret peut évoluer.
Un conseil de prud’hommes au moins doit exister dans le ressort de chaque tribunal de grande instance. La procédure se veut d’être simple, gratuite et accessible à tous.  

Les conseils de prud’hommes en chiffres :

Au 1er janvier 2008, il existe 271 conseils de prud’hommes en France. Mais le projet de réforme de la carte prud’homale, initié par la ministre de la justice, projette d’en supprimer 63.
- 14.600 conseillers élus, représentants pour moitié les syndicats, pour l’autre les organisations patronales.
- 207.770 affaires nouvelles ont été reçues par les conseils en 2004.
- 83.9% des demandes présentées par les salariés ordinaires sont liées à la rupture du contrat de travail en 2003.
- 64,5% des demandeurs ont obtenu un résultat positif à l’issue de la procédure.
- 63,8% des décisions rendues par les prud’hommes ont fait l’objet d’un appel ( le taux de confirmation du jugement est de 57,1%)
- 25,8% des salariés licenciés ayant fait l’objet d’un licenciement pour motif personnel ont saisi le conseil de prud’hommes.
- 2,5% des salariés licenciés pour motif économique ont déposé un recours devant le conseil des prud’hommes.
( Données extraites du rapport de Brigitte Munoz Perez et Evelyne Serverin)
 Cliquez ici... pour voir l'intégralité du document (format pdf)

Quel est le rôle du syndicat dans le procès prud’homal ?

Le syndicat est présent dans toutes les phases du litige. Outre son rôle de juge, il assiste et représente le salarié dans le procès. Il aide à la préparation des dossiers. Il assure une défense gratuite via les défenseurs syndicaux.
Les défenseurs syndicaux CFTC permettent de garantir la gratuité du litige prud’homal. En effet, ils défendent gratuitement les adhérents CFTC. Ils sont présents dans chaque département. 

Le syndicat peut aussi jouer un rôle actif dans le litige, en appui de certaines actions de salariés lorsque l’intérêt collectif de la profession est en jeu, ou bien à l’occasion d’actions dites de substitution: il s’agit alors pour le syndicat d’agir au nom du salarié (et avec son accord bien sûr), en matière d’égalité hommes/femmes, de harcèlement sexuel ou moral, de licenciement économique, en faveur des travailleurs étrangers, pour les droits des travailleurs précaires, etc.

Les prud’hommes en quelques dates …

Apparu au XIe siècle, le terme Prud’hommes (hommes prudents, de bon conseil) s’appliquait alors aux «défenseurs du métier». Si un conflit surgissait entre artisans, il était tranché par leurs pairs : les prud’hommes. Mais son histoire remonte véritablement au XIXe siècle. En Mars 1806, afin de favoriser la conciliation entre les fabricants de soie et les ouvriers lyonnais, une loi napoléonienne crée le premier conseil de prud’hommes. La loi de 1848 confère à l’institution un élément fort de sa forme actuelle avec l’apparition du paritarisme (”employeurs” et “salariés” rendant ensemble les décisions). En 1907, une loi est votée et met en place une véritable juridiction sociale, reconnue compétente en matière de contentieux individuels du travail.
1806: la loi du 18 mars crée le conseil de prud’hommes de Lyon pour la soirie. L’article 34, de portée générale, dispose que le gouvernement peut créer des conseils partout où il le juge nécessaire.
1848: nouveau mode d’élection : les ouvriers élisent les conseillers parmi la liste proposée par les patrons, et inversement.
1905: la loi du 15 juillet généralise l’institution et organise la juridiction d’appel.
1907: les femmes deviennent électrices aux prud’hommes (loi du 17 mars 1907). Elles seront éligibles à partir de 1908.
1924: intégration de la législation sur les conseils des prud’hommes dans le Code du travail.
1958: loi du 22 décembre relative à la compétence et à l’institution des conseils de prud’hommes.
1979: loi du 18 janvier, emportant généralisation territoriale et professionnelle des conseils de prud’hommes. C’est la consécration du principe paritaire, et le rejet de l’échevinage.
1982: la loi du 6 mai définit le statut actuel des conseillers, institue le renouvellement intégral des conseils tous les 5 ans.

Conseil des Prud’hommes de la Moselle (liste des conseillers)




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